Dans notre imaginaire collectif, la foi parfaite est souvent peinte comme inébranlable, constante, sans une once de doute. Mais cette image est à la fois idéalisée et irréaliste. La foi parfaite, en réalité, n’est pas celle qui ne faillit jamais, mais celle qui sait revenir toujours vers Jésus.
L’illusion d’une foi sans faille
On pense parfois que tomber ou douter est synonyme d’échec spirituel. Comme si avoir des questions, des moments de fatigue ou de recul, était incompatible avec une vie chrétienne solide. Pourtant, les Évangiles eux-mêmes racontent les faiblesses des disciples.
Pierre renie Jésus trois fois, malgré ses grandes déclarations de fidélité. Mais après son échec, il pleure amèrement et revient.
« Pierre répondit : Homme, je ne sais ce que tu dis. Au même instant, comme il parlait encore, le coq chanta. Le Seigneur, s’étant retourné, regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite : Avant que le coq chante aujourd’hui, tu me renieras trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement. » Luc 22:60 à 62.
La foi, un mouvement de retour
Ce qui fait la différence, ce n’est pas l’absence de chute, mais la décision de se relever et de revenir. La foi véritable n’est pas figée, elle est vivante. Elle vacille parfois, elle prend des coups, mais elle garde le cap. Elle sait vers qui se tourner quand tout flanche.
Le roi David, un homme selon le cœur de Dieu, a gravement péché : il a commis adultère et meurtre. Mais il s’est repenti avec sincérité.
« O Dieu ! aie pitié de moi dans Ta bonté ; selon Ta grande miséricorde, efface mes transgressions. » Psaume 51:3 .
Jésus n’attend pas la perfection
Jésus ne nous appelle pas parce que nous sommes parfaits. Il nous appelle parce qu’Il nous aime. La parabole du fils prodigue le montre bien : le père ne demande aucune explication, il court à la rencontre de son fils dès qu’il l’aperçoit revenir.
Le fils prodigue, qui après s’être éloigné et avoir gaspillé sa vie, revient simplement, et trouve un père qui l’attendait déjà.
« Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa. » Luc 15:20 .
Une foi humble, une foi forte
Revenir vers Jésus demande de l’humilité. Reconnaître ses fautes, ses manquements, ses moments d’égarement. Mais c’est cette humilité qui rend la foi solide, enracinée, réelle.
Thomas, qui doutait de la résurrection, mais qui, confronté à la présence de Jésus, confesse avec force : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
« Puis Il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde Mes mains : avance aussi ta main, et mets-la dans Mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois.» Jean 20:27.
La foi parfaite n’est pas lisse ni sans faille. Elle trébuche parfois, mais elle ne reste pas à terre. Elle se relève, se tourne vers Jésus, et avance de nouveau. C’est là que réside sa perfection : dans sa persévérance, sa fidélité, et son attachement au Christ, envers et contre tout.
« Car sept fois le juste tombe, et il se relève, Mais les méchants sont précipités dans le malheur. » Proverbes 24:16.
Fais cette prière aujourd’hui :
Seigneur,
Merci parce que Tu ne me rejettes pas quand je tombe.
Tu connais mes faiblesses, mes doutes, mes retours en arrière.
Mais Tu m’aimes encore, Tu m’attends, Tu m’appelles.
Eternel,
Donne-moi une foi qui revient toujours vers Toi,
une foi vraie, humble, persévérante.
Quand je m’éloigne, rappelle-moi Ta grâce.
Quand je chute, relève-moi par Ta main.
Et garde mon cœur tourné vers Toi, chaque jour.
Au nom puissant de Jésus,
Amen.
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Pasteur Marie-Noëlle
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